Dans la préface des Contemplations, Victor Hugo interroge son œuvre en ces termes : " Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. Nul de nous n'a l'honneur d'avoir une vie qui soit à lui. Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne, vous vivez ce que je vis. La destinée est une. Prenez donc ce miroir, et regardez-vous-y. On se plaint quelquefois des écrivains qui disent "moi ". Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi."
L'art est le chemin qui mène vers la sagesse, et toute valeur attribuée à l'œuvre d'art n'est qu'une vulgarisation qui l'entrave dans sa constante progression. La valeur véritable n'est elle pas synonyme d'une constante progression, une quête de l'esprit vers un absolu ? L'œuvre d'art transcende toute valeur et tout prix...